Pour ce dernier post, une série de mercis :

1. Merci à ma famille (et en particulier à Christine) pour m’avoir supporté avant mon départ, et m’avoir encouragé. Je ne serais pas parti sans soutien.
2. Merci à tous les lecteurs, famille, amis, collègues qui m’ont suivi régulièrement pendant 7 semaines.
3. Merci à ceux qui ont posté des commentaires, et des encouragements. C’était très agréable de rester en contact.
4. Merci à la météo, et à la chance de ne pas avoir de pépin sérieux
5. Merci aux communes qui se donnent la peine d’aménager des places de pique-nique confortables, j’en ai bien profité.
6. Merci aux inconnus qui m’ont encouragé et félicité au bord de la route (motards, piétons, automobilistes qui klaxonnent, enfants qui font coucou, etc).

Et voilà ! Encore 80km ce matin (dont la moitié sous une pluie glaciale), je suis arrivé à la maison.

De La Chaux-de–Fonds j’ai rejoint la vallée de la Brévine. La Sibérie de la Suisse annonce fièrement le panneau. Je confirme. 6 degrés pour un 5 août, même à 1000m d’altitude, ce n’est pas beaucoup, surtout sous la pluie. Mais j’ai eu tellement de chance pour la météo pendant ces 7 semaines, que je ne vais pas me plaindre pour le petit déluge de ce matin.

Le fond du Val de Travers est dans les nuages et sous la pluie aussi.

Je suis ensuite remonté par la Côte-aux-Fées et le col de l’Aiguillon (dernier col !).

Arrivée vers 13h, à temps pour le repas…

Je ferai un dernier « post »  demain avec quelques statistiques pour les amateurs de chiffres (comme moi).

Ouf, le petit-déjeuner était assez consistant pour compenser le régime sec d’hier soir. 

Grand beau au départ, mais des orages sont annoncés dans l’après-midi, alors je mets le turbo. 

J’entre en Suisse à Bonfol, bien connue pour sa décharge de produits chimiques en cours de réhabilitation depuis 20 ans. 

Après une bonne montée je suis sur la crête superbe qui passe au Noirmont, à Saignelégier et à Montfaucon. Il fait beau et c’est un vrai plaisir de pédaler sur cette route. 

J’arrive avant les intempéries, encore une journée au sec. 

Demain je boucle la boucle ! 

Winkel se trouve tout au sud de l’Alsace, à quelques kilomètres de la frontière Suisse, dans le Sundgau.

Dans ce village il y a une église, un hôtel-restaurant et un deuxième restaurant. Le hic c’est que les deux restaus sont fermés, l’un en congé d’été, l’autre apparemment définitivement… Donc ce soir, je reviens à mon menu de secours : biscuits aux figues et sardines à l’huile. Quel contraste après le festin colmarien d’hier !

J’espère que le petit déjeuner sera à la hauteur de ma faim demain matin…

En garant mon vélo tout à l’heure, j’ai vu que le pneu arrière commençait à fatiguer. Première réaction : pourvu qu’il tienne encore 160km. Par acquis de conscience je lui fait faire un tour de roue, et non, pas question de repartir comme ça demain (voir photo). Donc changement de pneu.

Depuis ce matin je voyage un peu plus léger, j’ai laissé mon matériel de camping à Colmar. Je n’en aurai plus besoin. Environ 5kg de moins, c’est déjà ça .

Demain je passe en Suisse, et traverse les Franches-Montagnes, direction la Chaux-de-Fonds, dernière escale avant le terminus vendredi.

160km du Nord au Sud. Il a fait gris toute la journée, et des averses ont ponctué mon trajet régulièrement. Mais à Colmar, pas de pluie, micro-climat oblige. 

Les villages alsaciens sont toujours aussi beaux, même si les géraniums n’ont pas le même éclat dans la grisaille… 

Ce soir je suis à la meilleure des Auberges, chez mes parents ! 

Étape de transition aujourd’hui, comme on dirait dans le Tour. Cap à l’est toute la journée (avec un léger vent d’ouest c’est appréciable). 

Je n’ai même pas dégainé l’appareil photo. 

Le matin, je dis resté sur une route importante, car la circulation était vraiment très faible (D903 Verdun-Metz). Par moments j’avais l’impression d’avoir une autoroute pour moi tout seul. Assez plat, vent dans le dos, ça trace. 

La traversée de Metz s’est faite « à la boussole », et j’ai retrouvé assez facilement la route que je visais de l’autre côté. 

L’après midi, changement de décors. Du vallonné, et sur de plus petits routes. La moyenne à chuté, mais c’est agréable de varier les plaisirs au cours de la même journée. 

Saint-Avold est à une dizaine de kilomètres de la frontière Allemande, que je vais longer demain en direction e Wissembourg. 

Il y a un point commun entre tous les villages et les villes de France, ce sont les monuments aux morts, avec la listes des morts de la commune. Sur ces listes à rallonge, parfois 2,3, 4 ou même 7 fois le même nom. Frères, cousins… 

Et me voilà à Verdun, où tant sont tombés. Il y a une stèle, ou un mémorial, ou même un cimetière militaire à tous les carrefours (enfin presque)! Malgré la chaleur, chair de poule garantie. Séquence émotion. 

Je suis monté à la butte de Montfaucon. C’est un petit village pris puis occupé par les Allemands pour sa situation stratégique en hauteur. Repris par les Américains en 1918. Il n’en reste que le ruines de l’église. Le village actuel à été reconstruit au pied de la butte après la guerre. 

Un peu plus loin, en pleine campagne, un panneau signale « Hautcourt, village détruit en 1916 ».Et il n’y a rien que des champs et un bosquet. 

Sinon, la campagne est magnifique, les routes quasi-désertes (ils sont tous sur l’A6 apparemment…). 

Demain direction la Moselle, je serai en Alsace lundi si tout va bien. 

Cher JF, ce village possède une brasserie artisanale, et celle-ci est à ta santé, n’ayant pas pu goûter la bière de Saint-Omer.