Saint-Avold 

Étape de transition aujourd’hui, comme on dirait dans le Tour. Cap à l’est toute la journée (avec un léger vent d’ouest c’est appréciable). 

Je n’ai même pas dégainé l’appareil photo. 

Le matin, je dis resté sur une route importante, car la circulation était vraiment très faible (D903 Verdun-Metz). Par moments j’avais l’impression d’avoir une autoroute pour moi tout seul. Assez plat, vent dans le dos, ça trace. 

La traversée de Metz s’est faite « à la boussole », et j’ai retrouvé assez facilement la route que je visais de l’autre côté. 

L’après midi, changement de décors. Du vallonné, et sur de plus petits routes. La moyenne à chuté, mais c’est agréable de varier les plaisirs au cours de la même journée. 

Saint-Avold est à une dizaine de kilomètres de la frontière Allemande, que je vais longer demain en direction e Wissembourg. 

Verdun

Il y a un point commun entre tous les villages et les villes de France, ce sont les monuments aux morts, avec la listes des morts de la commune. Sur ces listes à rallonge, parfois 2,3, 4 ou même 7 fois le même nom. Frères, cousins… 

Et me voilà à Verdun, où tant sont tombés. Il y a une stèle, ou un mémorial, ou même un cimetière militaire à tous les carrefours (enfin presque)! Malgré la chaleur, chair de poule garantie. Séquence émotion. 

Je suis monté à la butte de Montfaucon. C’est un petit village pris puis occupé par les Allemands pour sa situation stratégique en hauteur. Repris par les Américains en 1918. Il n’en reste que le ruines de l’église. Le village actuel à été reconstruit au pied de la butte après la guerre. 

Un peu plus loin, en pleine campagne, un panneau signale « Hautcourt, village détruit en 1916 ».Et il n’y a rien que des champs et un bosquet. 

Sinon, la campagne est magnifique, les routes quasi-désertes (ils sont tous sur l’A6 apparemment…). 

Demain direction la Moselle, je serai en Alsace lundi si tout va bien. 

Montfaucon, ce qui reste du village de 1914
Montfaucon, la colonne monumentale érigée par les Américains

Launois-sur-Vence

C’est où ? En France. Mais encore ? Dans les Ardennes (08). Et plus précisément ? A 20km au Sud-ouest de Charleville-Mezières.

Encore 140 km pour arriver de Cambrai.

En quittant le Nord pour  l’Aisne, puis les Ardennes, j’ai retrouvé tout ce que j’aime sur un vélo : de petites routes peu fréquentées, du dénivelé (1350m aujourd’hui), de joli petits villages et de la variété dans les paysages. 

Comme prévu j’ai aussi eu de la pluie (d’où la quasi absence de photos pour aujourd’hui), mais pas trop, et pas tout le temps, je pouvais sécher entre deux averses. 

Pour mes collègues, la plus ancienne usine de Nestlé France, à Boué (poudres infantiles) 

Nestlé France, usine de Boué

Ah oui, je suis passé à Martigny aujourd’hui… Mais pas en Valais, il manque les montagnes. 

Cambrai

Commençons par la fin :


Mais pour en arriver là, il a fallu 142 km, dont une grosse partie (30% peut être) en agglomération. Ça,  c’est un peu pénible car si les routes sont dans l’ensemble vraiment bonnes en France, c’est très souvent la cata en ville et dans les faubourgs. On ne fait pas trois mètres sans avoir une bouche d’égout, un trou, un pansement de bitume, etc, etc. Alors au fil des kilomètres, ça tape sur le système, et je dois avouer que quelques jurons sont sortis aujourd’hui. En plus dans la région, ils aménagent de soi-disant pistes cyclables sur les trottoirs, donc on passe son temps à monter et descendre. Il y a des voitures sur les pistes, et souvent du verre brisé. Au bout d’un moment on renonce, et on se fait eng… par les automobilistes. 

Voilà, à part ça, j’ai traversé de jolis coins, il a fait beau, et le pain de mon pique-nique était un vrai régal ! 

Enfin la grande nouvelle : on a retrouvé un coin perdu… 

Saint-Omer (bis) 

Jour de repos aujourd’hui, mais seulement pour la remorque. Quant à nous (le vélo et moi), nous sommes allés tout au coin du pays. Bergues tout d’abord, que tout le monde a vue dans « Bienvenue chez les Ch’tis ». Ensuite Dunkerque, et Zuydecoote (même si ce n’est pas le week-end !).

Ensuite retour sur Saint-Omer. 

Ça fait tout drôle de rouler sans remorque et surtout sans le poids (120 km tout de même). Venteux mais plat, et seulement un petit crachin pendant la dernière demie-heure. 

Le beffroi de Bergues. Désolé pour le contre jour…
La plage à Dunkerque (plage de Malo)
La plage à Dunkerque
Dunkerque, les maisons face à la mer

Une dame expliquait que juste après la Libération il fallait passer par ces maisons pour accéder à la plage car toutes les rues avaient été murées par les Allemands pour parer au débarquement attendu dans le Pas-de-Calais. 

La plage à Zuydecoote
La plage à Zuydecoote. Au fond le port de Dunkerque.
La plage à Zuydecoote. Plage immense et de sable fin. Manquent 20 degrés pour faire concurrence aux Sables-d’Olonnes
Humbert ? Ça me dit quelque chose…
Lycée A. Ribot ? Miam !
Saint-Omer, ruines de l’abbaye St-Bertin

Saint-Omer

Ce soir je suis Audomarois, comme on appelle les habitants de Saint-Omer. En fait j’allais à Calais, mais j’ai vu un grand panneau qui disait « Pas de Calais » alors du coup je me suis arrêté à Saint-Omer, après 110km. Au passage j’ai passé en fin de matinée le 4000ieme km ! 

Demain le Nord (d’ailleurs on annonce de la pluie, cette fois je n’y couperai pas je crois) , Dunkerque, et je mets le cap au sud-est… 

Km 4000 !
Saint-Omer, le canal. Peut être pas le plus emblématique de la ville, mais c’est joli.

Abbeville

Ce matin je suis parti plus tard que d’habitude car… il pleuvait au petit matin. C’est la première fois depuis le 19 juin qu’il pleut à mon réveil ! 

Ensuite, conformément aux prévisions, ça s’est arrangé, et il a même fait franchement beau et chaud par moments. 

J’ai fait 130km de petits routes sinueuses et parfois raides, et j’ai terminé par 20km de grosse route bien droite et avec léger  vent de dos. 150 au total donc, pour me mener jusqu’à Abbeville, dans la Somme. Demain cap plein Nord. 

Un col !!! Col d’Osmoy
Joli point de vue juste après le col d’Osmoy
Le panneau n’est pas récent : la Seine Inférieure est devenue la Seine Maritime en 1955 !

Fécamp

A Fécamp je ne fais pas camp, je fais hôtel… Encore un endroit où je serais bien resté un jour ou deux. 

C’est une petite ville coincée entre deux falaises, avec une belle plage (de galets), un port, et beaucoup d’animation, même un dimanche soir… 

Pour arriver là (130km) , j’ai traversé le pays d’Auge, et quelques jolis villages avec les maisons normandes à colombages. 

Je suis passé à Honfleur et j’ai pris le pont de Normandie. Pas très marrant à traverser à vélo, mais une satisfaction : péage pour les voitures, pas pour les vélos.  Mais le moins marrant ce sont les dix kilomètres de voies le long du port du Havre, entre le pont et la ville ! Pas emballé par cette ville d’ailleurs. Je me suis empressé de la quitter. 

Après le Havre, on monte sur les falaises et les routes sont à nouveau très chouettes. 

Beuvron en Auge

Le pont de Normandie, après l’avoir traversé

Fécamp, la falaise au sud-ouest

Fécamp, la falaise au nord-est
Fécamp, entre deux falaises
Fécamp, la plage 🙂

Troarn

C’est à 15km à l’est de Caen. Il a fallu 120km et 1385m de dénivelé. Comme quoi ce n’est pas plat non plus ici. D’ailleurs je suis  passé dans un coin qui s’appelle « la Suisse Normande ». 

Je m’y suis arrêté près d’un loueur de vélos et je lui ai demandé si je pouvais regonfler mes pneus. « Pas de souci on a un compresseur ! ». Sauf que quand il a dévissé la valve, elle lui est restée dans la main, arrachée ! Et il a fallu remplacer la chambre à air. C’est malin. Finalement il m’a offert une nouvelle chambre, et j’ai regonflé moi-même l’autre pneu. 

Et ce soir en défaisant mon paquetage, j’ai vu que ma remorque était toute démantibulée. Je crois qu’elle est en train de me lâcher ! J’espère que mon bricolage à base de ficelle et de sangles tiendra le coup… 

Le physique est de retour, après quelques jours moyens, j’ai à nouveau de la force pour appuyer sur les pédales ! Youpi !